Saviez-vous que les matières odorantes (et plus largement, le parfum) étaient une composante essentielle des traditions sportives de l’Antiquité ?
Les Olympiades, nées en 776 AV J-C, nous viennent tout droit de l’ère Antique. Elles tirent leurs noms d’Olympie, l’un des sanctuaires majeurs au sein desquels se déroulaient ces compétitions sportives. Initialement conçus pour rapprocher des peuples grecques un peu trop enclins à la guerre, ces jeux attiraient de nombreux athlètes, tant pour les cadeaux de grande valeur qui y étaient mis en jeu que pour le prestige associé à certaines compétitions. Quatre sanctuaires en particulier saluaient le mérite de ses vainqueurs de manière purement symbolique (par le biais d’une couronne végétale). Chaque sanctuaire avait la sienne : en laurier à Delphes, en olivier à Olympie, en Pin à Corinthe et …en céleri à Nemée ! Une distinction que l’on peut facilement imaginer à l’origine de l’expression « récolter tous les lauriers ». Le prestige de ces compétitions était tel que s’y montrer suffisait, pour un athlète, à s’assurer une réputation certaine. Ces Jeux rencontrèrent un immense succès et durèrent plus de 1 000 ans, avant d’être abolis par l’empereur romain Théodore 1er… et restaurés au 19ème siècle par le baron Pierre de Coubertin.
Rituel cosmétique de l’athlète antique …
L’environnement naturel de la Grèce de l’époque offrait aux populations quantité de plantes aromatiques et huiles végétales (dans lesquelles on venait infuser ces aromates – les prémices d’une méthode qu’on appellera plus tard l’enfleurage). Les voies commerciales ouvertes par Alexandre le Grand vinrent ajouter à ce vivier tout un pan de senteurs nouvelles : bois de santal, cannelle, muscade, benjoin notamment, qui permirent aux grecques de donner à leurs rituels de beauté une tournure particulièrement raffinée. Si les hommes et les femmes de la société avaient pour habitude, après le bain public, de parfumer leur corps d’huile à l’iris ou à la marjolaine, l’athlète n’était pas en reste…
Dans l’Antiquité, le corps de l’athlète est un idéal de beauté et de force, source d’inspiration pour les artistes (sculpture, peinture), et son hygiène est impeccable. Sculpté par la gymnastique, bronzé par la pratique des sports en plein air, le corps de l’athlète hellénique est également oint d’huile parfumée, qu’il racle au strigile (ou étrille) une fois les exercices achevés. En effet, les sportifs d’alors préparaient leur corps à l’effort en enduisant leurs membres d’huile d’olive – reconnue pour ses fonctions protectrices – . Puis, pour se protéger des dommages du soleil, ils s’aspergeaient de sable, avant de s’entrainer à la course à pied, au saut en longueur ou au lancer de javelot… Ce mélange d’huile, de sueur et de sable appelé « gloios », une fois râclé, était ensuite récupéré par le gardien du gymnase et revendu comme combustible pour les lampes. Preuve s’il en est de la préciosité de l’huile à cette époque, mais aussi du statut hautement valorisé des athlètes de l’antiquité !
Pour finaliser le travail de rigueur opéré par les jeux du gymnase, le soin du corps s’étendait ensuite aux bains parfumés à l’ambroisie, aux massages « de récupération » aux huiles odorantes et aux soins des cheveux et de la barbe. Ou comment parfums et culture physique allaient déjà de concert sous le pavillon grecque de la Beauté parfaite.
Parfums et Sport aujourd’hui : des émotions qui se partagent
Si l’imaginaire du héros antique et l’idéal de beauté et de force qu’il représente continue grandement d’inspirer les créateurs de parfums du monde moderne (Kouros de Yves Saint laurent, Eros de Versace ou encore Invictus de Paco Rabanne, pour ne citer qu’eux), il est une autre dimension que les deux sphères partagent (presque) sans le savoir : celle du partage.
Comme évoqué précédemment, ces compétitions sportives avaient comme fonction sous-jacente de déplacer la lutte du champ de bataille à l’arène et de créer un rassemblement pacifique entre les nations. Les Jeux Olympiques et Paralympiques d’été 2024 qui se préparent actuellement dans la capitale française poussent encore plus loin cette volonté d’ouverture et de proximité avec les populations en rendant accessibles au public certaines épreuves qui, jusqu’alors, ne l’étaient pas (comme le marathon), en permettant à tous d’être acteur et plus seulement spectateur des Jeux (par le biais des épreuves ouvertes, du programme des Volontaires ou encore du Club de Paris 2024) ou encore en rassemblant sous un même emblème les Jeux Olympiques et Paralympiques. Une ambition qui s’inscrit dans le digne héritage des Olympiades grecques en matière de dépassement de soi, d’union des peuples et de partage de grandes émotions collectives.
À chaque pays d’accueil de cet immense rendez-vous, une touche de culture à découvrir. Si l’on se souvient des incontournables tongs brésiliennes ou encore des moufles d’hiver des anciennes éditions, nous croyons intimement chez Estéban, que le produit parfumé, véritable étendard du savoir-faire français, a l’étoffe pour devenir le produit iconique de ces Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Le parfum, ambassadeur de nos émotions
Si l’on aime tant le parfum (corporel ou d’intérieur) c’est qu’au-delà de révéler une part de notre personnalité, de nos goûts et envies du moment, il possède le pouvoir de nous transporter émotionnellement dans notre mémoire, de nous faire voyager dans nos souvenirs.
Ce pouvoir « magique » possède une explication d’ordre biologique (notamment) : l’odorat est directement lié à notre mémoire et à nos émotions par la constitution même de notre système nerveux et olfactif. En effet, l’information olfactive, une fois générée (suite à la détection de molécules odorantes dans l’air) est directement envoyée aux parties de notre cerveau impliquées dans la perception sensorielle (cortex piriforme), la mémoire (hippocampe) et les émotions (complexe amygdalien). Une fois ce circuit réalisé, l’information est finalement traitée par la partie de notre cerveau responsable de la perception consciente de l’odeur (et ce, moins d’une seconde après qu’on ait commencé à la sentir) et la prise de décision (s’approcher, s’éloigner, acheter, etc) peut intervenir. En résumé, les ressentis, émotions et souvenirs liés à une odeur subviennent avant même leur identification par la partie consciente de notre cerveau. C’est dire si le pouvoir d’évocation du parfum est puissant !
S’il est parfois involontaire (on se souvient de la fameuse scène de la madeleine dans l’œuvre de Proust Du côté de chez Swann), cette évocation peut être faite sciemment, par un effort cognitif (ex : se souvenir du parfum de sa grand-mère) ou par le biais d’objets renfermant l’odeur associé au souvenir que l’on souhaite convoquer.
Cette année, chez Estéban, les émotions issues de la plus grande compétition sportive internationale de l’année seront teintées d’un sillage parfumé que l’on reviendra convoquer, partager et renouveler à loisir, grâce à une collection exclusive de produits officiels sous licence Paris 2024, à découvrir dès maintenant.
Sources :
- Le grand Livre du parfum pour une culture olfactive (NEZ Culture)
- Miroir, mon beau miroir, Une histoire de la beauté, par Dominique Paquet
- Les Jeux olympiques de l’antiquité, Le Musée Olympique
- Feuille d’information « Les Jeux Olympiques de l’Antiquité » du CIO